- prêtrise
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• prestrise 1310; de prêtre♦ Fonction, dignité de prêtre catholique; le troisième ordre majeur; le sacrement qui fait accéder à cet ordre. Recevoir la prêtrise. Renoncer à la prêtrise. « Il s'était, de toujours, fait à l'idée de la prêtrise » (Aragon).Synonymes :prêtrisen. f. Dignité de prêtre.|| Spécial. Deuxième ordre majeur de la religion catholique.⇒PRÊTRISE, subst. fém.A.— Rare. [Corresp. à prêtre I A] État, fonction, dignité de prêtre. Synon. sacerdoce. Leur but [des généalogies de l'Ancien Testament] était (...) d'indiquer les vrais descendants de la tribu élue, et quiconque ne pouvait faire la preuve de sa filiation par suite de la perte de ses titres était écarté des offices de prêtrise (L'hist. et ses méth., 1961, p. 724).B.— En partic. [Corresp. à prêtre I B] État, fonction, dignité de prêtre catholique conféré(e) par le sacrement de l'ordre. Synon. sacerdoce. Exercer la prêtrise; se destiner à, renoncer à la prêtrise. Pourquoi, ces messieurs prêtres gardent-ils leurs robes, disent-ils la messe. S'ils rougissent de leur prêtrise, qu'ils la jettent aux orties (BARRÈS, Cahiers, t. 7, 1908, p. 20) :• Il s'était, de toujours, fait à l'idée de la prêtrise. Il s'était vu, une fois pour toutes, grand, dans une soutane, dans un pays surtout qui ne serait pas Sérianne vivant comme vivent les prêtres, c'est-à-dire à ne rien faire.ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 77.♦ Lettre de prêtrise (vx). Document, délivré par l'autorité ecclésiastique, attestant la qualité de prêtre à celui auquel il est accordé. Synon. usuel celebret. Citoyen Président, je vous envoie mes lettres de prêtrise (BÉVALET, 1793 ds Doc. hist. contemp., p. 72).— P. méton., rare. L'ensemble des prêtres, le clergé. (Dict. XIXe et XXe s.).— P. métaph. [Liszt] apprend [auprès de Lamennais] la philosophie de la musique, la prêtrise de l'art, et que, comme les sentinelles du Seigneur, il lui faut désormais veiller, prier, agir nuit et jour (POURTALÈS, Vie Liszt, 1925, p. 45).Prononc. et Orth. :[
], [
-], mais tend à conserver [
] p. infl. de la graph. (accent circonflexe). MARTINET-WALTER 1973 : 13/17 [
]. Pt ROB. [e]; WARN. 1968 : soutenu [
], cour. [e]; Lar. Lang. fr. [
]. Ac. 1694, 1718 : prestrise; dep. 1740 : prê-. Étymol. et Hist. 1. 1310 « fonction, dignité de prêtre catholique » (GERVAIS DU BUS, Fauvel, 434 ds T.-L.); 2. ca 1485 « sacerdoce (en général) » (Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 25864). Dér. de prêtre; suff. -ise. Fréq. abs. littér. :72. Bbg. BRESLIN (M. S.). The Old Fr. abstract suffix -ise. Rom. philol. 1969, t. 22, p. 419.
prêtrise [pʀɛtʀiz] n. f.ÉTYM. 1636; prestrise, v. 1320; de prêtre.❖1 (Dans l'Église catholique romaine). Fonction, dignité de prêtre (le troisième ordre majeur au-dessus du sous-diaconat et du diaconat); sacrement qui fait accéder à cet ordre. ⇒ Ordre. || Recevoir la prêtrise. || Exercer la prêtrise. || Renoncer à la prêtrise. ⇒ État (état ecclésiastique, religieux). || La prêtrise constitue la fonction sacerdotale de second ordre (ou presbytérat), par oppos. à l'épiscopat. ⇒ Sacerdoce. || Pouvoirs conférés par la prêtrise : (sans juridiction) consacrer l'Eucharistie, célébrer la messe; (avec juridiction) prêcher, administrer certains sacrements : baptême, pénitence, extrême-onction, mariage; (à titre exceptionnel) administrer la confirmation, conférer les ordres inférieurs au diaconat, consacrer les saintes huiles. ⇒ Prêtre (1., a).0 Il s'était, de toujours, fait à l'idée de la prêtrise. Il s'était vu, une fois pour toutes, grand, dans une soutane (…) vivant comme vivent les prêtres (…)Aragon, les Beaux Quartiers, I, XIII.2 Rare. (Dans d'autres religions). Fonction de prêtre (2. et 3.). Cf. Racine, Athalie, III, 3.
Encyclopédie Universelle. 2012.